- Nom VO : Thief’s Covenant
- Sortie française : 03/04/2014
- Éditeur : Lumen
- Traductrice : Émilie Gourdet
- Illustration : Paolo Barbieri


Dans une autre vie, elle s’appelait Adrienne Satti, mais à présent, elle n’est plus que Widdershins. Gamine des rues, devenue noble, puis voleuse – la vie ne l’a pas épargnée. Orpheline très jeune, elle a connu la pauvreté et le luxe les plus extrêmes. Revenue aux ruelles sombres d’où elle était sortie, elle a désormais une réputation de voleuse parmi les plus intrépides… Mais ses talents suffiront-ils à la sauver de la ténébreuse conspiration qui ronge inexorablement les entrailles de la cité de Davillon ?
Découvrez Widdershins, l’aristocrate devenue voleuse, qui connaît mille façons de couper une bourse et autant de charmer ducs et barons dans les salons de la noblesse !
Les personnages :
Widdershins / Adrienne Satti : j’ai vraiment beaucoup aimé ce personnage, elle est intelligente (avec un bon brin de folie quand même), drôle et elle en a dans le ventre. La vie ne l’a pas gâtée : enfant des rues, puis noble puis voleuse, ce train de vie l’a endurcie et lui a permis de rencontrer quelques alliés.
Recueillie par un noble qu’elle considère comme son père, elle est initiée au culte du dieu Olgun (qui est au passage très sympa) par une connaissance jusqu’au jour où une créature semblant sortie des enfers ne tue toutes les personnes du culte sauf elle et le noble qui n’était pas présent. De peur qu’on l’accuse de tous ces meurtres, elle est contrainte de revenir à sa vie d’avant et de se cacher dans les bas-fonds de la cité de Davillon. Membre de la guilde des Dénicheurs, elle s’est fait une petite réputation auprès de ses collègues, de la Garde et surtout auprès de la capitaine Lisette qui ne l’aime pas du tout. Cette dernière cherche à l’abattre par tous les moyens et défie les ordres du Seigneur Voilé.
Ses actions vont l’entraîner dans une conspiration dont elle arrivera à sortir grâce à ses alliés (Renard, Olgen ou encore Geneviève) mais aussi par sa lucidité d’esprit et ses talents de voleuse.
Olgun : on n’en connaît peu au sujet de ce dieu qui ne fait pas partie de Pacte. Mais les fois où on parle de lui, on peut voir qu’il a l’air d’avoir beaucoup de fierté, d’être joueur mais aussi de s’être attaché à Widdershins qui le maintient en vie.
Renard Lambert / Seigneur Voilé : franchement je ne m’y attendais pas à ce qu’il soit le Seigneur Voilé de la Guilde. Puis quand je repense aux fois où il hésitait face aux demandes de Lisette, je me dis que j’aurais dû le voir plus tôt… Lorsqu’il entrait en scène, on avait plus l’impression d’un dandy beau parleur et pas d’un tueur/voleur au sang-froid. J’espère que dans le tome deux, il sera plus développé.
Geneviève Marguilles : noble rejetée par son père à cause de son handicap (car elle ne pourra marier aucun autre noble), elle a ouvert une taverne plutôt calme et charmante. C’est une amie de longue date de Widdershins qui est attentionnée, intelligente et belle mais qui possède aussi un sacré caractère. Comme Renard, j’aurais vraiment aimé qu’elle soit plus développée mais sa mort, à laquelle on ne s’y attend pas, atroce aux mains des sous-fifres de Lisette ne permettra pas cela.
L’histoire :
L’histoire semble se passer dans une France du 17ème siècle. Dès les premières pages du livre, on est directement plongé dans l’histoire qui s’ouvre sur un massacre assez sanglant et la fuite de notre héroïne. Mais petit à petit, l’histoire ralentit un peu et certains passages souffrent de quelques longueurs. Puis au milieu du livre, on sent que la petite étincelle que l’auteur a créée et entretenue devient de plus en plus grosse jusqu’au final qui nous tient en haleine et nous donne envie de lire la suite.
Le système des dieux et déesses est bien trouvé, chaque personne peut choisir de vénérer une divinité qui fait partie du Pacte de l’Église. Cependant, l’archevêque dit bien qu’il est possible de vénérer un dieu extérieur à ce Pacte s’il n’est pas diabolique. Les divinités tirent leur pouvoir des prières de leurs partisans et si personne ne les vénère, ils meurent. Pour augmenter le pouvoir d’un dieu ou d’une déesse, d’autres moyens existent, le meurtre par exemple. Mais cette pratique a été interdite par l’Église il y a bien longtemps mais certaines personnes reviennent à ces moyens barbares.
C’est pour cette raison que l’archevêque William de Laurent se rend dans la cité. Bien que la raison officielle soit de désigner un successeur à un poste vacant au sein de l’Église, la réalité est tout autre. La puissante église a senti qu’un pouvoir démoniaque a été lâché dans la cité et c’est son rôle de trouver qui est responsable de cela.
Il faut aussi bien suivre la chronologie car l’auteur nous renvoie souvent dans le passé pour revenir au futur. Je n’ai pas trouvé que l’action s’en retrouvait couper. En plus, ces retours étaient nécessaires pour nous faire comprendre l’histoire de Widdershins.